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Un Echo dans les Ruines

by L'Eclat du Déclin

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1.
L'Ecume de Tisiphone Il est des chemins Dont les pentes assombries Par les ifs cramoisis Vénéneux et pourris Dévalant vertigineusement Dans un profond silence Conduisant inlassablement Aux sœurs issues de la démence Au cœur des immensités incultes Là ou la Ténèbre exulte Au seuil de la Pâleur et du Froid Je me joint au sinistre convoi Les portes tremblent Leurs battants d'érable perdent leurs couleurs Les portes tremblent Leurs gonds rouillés hurlent de douleur Elle brandi sauvagement Sa torche baignée de sang Drapée du tabar cramoisi Terrifiant les esprits Elle se rue hors de sa demeure A ses côtés marchent implacablement Le Deuil, l'Effroi, la Terreur Et la Folie au visage grimaçant Elle verse au creux de ma poitrine Le nectar de son merveilleux poison Essence de la passion assassine L'oubli qui aveugle la raison Les portes tremblent Leurs battants d'érable perdent leurs couleurs Les portes tremblent Leurs gonds rouillés hurlent de douleur Elle brandi sauvagement Sa torche baignée de sang Drapée du tabar cramoisi Terrifiant les esprits Elle se rue hors de sa demeure A ses côtés marchent implacablement Le Deuil, l'Effroi, la Terreur Et la Folie au visage grimaçant Noyé des larmes de fureur Baigné de leur douce rancœur Je discerne une nouvelle vigueur Le délire a fait de moi son seigneur
2.
Le Règne du Semblable Au seuil du domaine abscons Fleurissent des pavots féconds Dont les sucs servent à la Nuit A composer sans un bruit L'essence de son charme narcotique Qu 'elle répand d'un geste apathique Avec son humilité pénétrante Sur la terre obscure, frémissante Il règne sur la demeure Une lueur douteuse Une étoile qui se meure Peuplée d'affres langoureuses Nul gardien sur le seuil Nul main souillée par le deuil L'orée des réalités tremblantes Trône de sa béance insolente Nul murmure venant briser La vacuité du silence éthéré Hormis le crépitement apeuré Des eaux fuyantes du Léthé Encerclé des membres alanguis Du pesant fils de la Nuit Plastronne, sauvage, implacable Celui qui épouvante, le Semblable A ses pieds, la Forme, déchirée Gisante dans l'assemblée fantasmée Parmi les gémissements fantastiques De la horde des songes chimériques
3.
Un Echo dans les Ruines Un écho dans les ruines Un instant figé dans l'abîme Etait-ce un murmure ou un cri ? Flottant sur le chemin de l'oubli Jonché des orbes visqueuses Happé par les ombres belliqueuses Etait-ce un rire ou était-ce un pleur ? Etait-ce le reflet d'une peine sans douleur ? Etait-ce une étreinte ou une morsure ? Une douceur peuplée de moisissure ? Un geste tremblant, n'osant caresser, Les plaies suppurantes sur ce corps profané ? Un écho dans les ruines Un instant figé dans l'abîme Etait-ce un murmure ou un cri ? Flottant sur le chemin de l'oubli Jonché des orbes visqueuses Happé par les ombres belliqueuses Etait-ce un murmure ? Ou était-ce un cri ? Etait-ce plainte ? Etait-ce un reflet ? Etait-ce un mensonge de la mort ? Le souffle perché aux abords De toutes les démences accueillantes Dans le sillage des lueurs fuyantes
4.
Milles Cris Plaintifs La nuée des formes diaphanes Voletant de leurs ailes mordorées Lacérant le reflet des mânes Le berceau des chimères terrifiées Son souffle se mêle enfin aux pleurs des arcanes Révélées au détour d'un songe halluciné L'être convulsif Aux milles cris plaintifs Parangon d'amertume Auréolé de brume S'unissant à chaque instant A d'innombrables compagnes En empoignant le désir suffocant Pour l'arborer tel un broigne Il emplit ses poumons atrabilaires De la fragrance dont les empires sont bâtis Figé dans la nef ou les ombres hululèrent Où l’immémoriale angoisse est tapie Aux milles cris plaintifs La mélodie des complaintes Précédant l'apathie Rampe dans ce labyrinthe Aux couloirs cramoisis Poursuivant son étreinte Une promesse à l’oubli Marquant de son empreinte Ces étranges féralies

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released January 4, 2018

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