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Ainsi Passe la Gloire du Monde

by L'Eclat du Déclin

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migoumoiriotte
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migoumoiriotte Une écriture riche, un panel de voix pour un one-man band, que l'on retrouve sublimé dans l'oeuvre des convulsions. Favorite track: L'Oeuvre des Convulsions.
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1.
Nulle parcelle, nul sanctuaire Ou ne résonne ce murmure Nul organe, nul viscère Épargné par la souillure De ce souvenir atroce... De cette passion féroce... Il me semble que son râle ostensible Inonde de ses miasmes cette terre insensible La scarifiant tel un sadique dément Zébrant son corps de sillons d'argent Pour y immiscer le fruit de son obsession La semence de sa présence irrémissible En articulant sa macabre scansion Réduisant à néant le champ des possibles Errance en ces sphères, au delà des cohortes A l'ombre des ramures ou ne fleuris que chaire morte Pour y immiscer le fruit de son obsession En articulant sa macabre scansion Brise éthérée, Il me semble que le chuchotement Lueur cendrée, Réitère sa litanie incessante Murmure dévasté, Et immisce minutieusement Silhouette profanée, Son hystérie dévorante Nulle parcelle, nul sanctuaire Ou ne résonne ce murmure De ce souvenir atroce... De cette passion féroce... Au bord des charniers
2.
A l'issue des allées pavées au cœur des ombres Jonchée sur l'amas que le tertre surplombe Elle affale son corps sur la terre de la tombe Son visage dément enfouis dans les décombres Et je pénètre... Tandis que son corps se déforme D'une manière monstrueuse Et que sa raison ne s'endorme D'une torpeur langoureuse Une voix : « Tirez la donc Messieurs, car elle va mourir » Et la horde beuglante des secours d'accourir Finalement seule la froide caresse de l'épée Pour apaiser l'ardeur des pulsions hébétées Et je pénètre... Et je lui montre alors les débris d'un soleil Noyant l'immensité d'un ciel sans azur Les tréfonds argentés d'une cité sans pareille Sa splendeur aveuglante, le feu de ses dorures Et je pénètre... J’inonde sa bouche de mes plus noires prophéties Et je met à genou son audience alanguie Au rythme de ses mains frappant son visage Esclavage Je lui montre alors l'éclat d'un soleil Les tréfonds argentés d'une cité sans pareille Mon étreint cruelle Subjugue ses fantasmes La vie s'échappe d'elle A chacun de ses spasmes
3.
Confluence 05:49
Un million de tourbillons mordorés Dévalant les rivages des oubliés Issue du plus lancinant des chagrins A l'abord de la lourde porte d'airain Au détour des méandres hallucinés Ils se ruent sur le vieillard détrempé Transpercé par la fureur de l'onde Terrassé en ces contrées immondes La douleur mêlée à la haine Le poison mêlé à la peine La voracité de la flamme Alliée à l’abstinence des âmes Un million de flammes courroucées Traversant l'onde endeuillée Ralliant les eaux empoisonnées Viennent grossir le corps décharné Un million d’existences fantasmées Bâties sur les erreurs délaissées Immergées au cœur de l'entropie Maelstrom des souvenirs travestis Aux tréfonds des cavernes battues par l'écume A l’abri de l'espoir que son souffle consume Il s'affaire en ces eaux, ourdissant son effroi Pour l'exhaler, amer, sur la terre en émoi Les noires ondes de la haine rejoignent le flux funèbre Entrailles de la Nuit, rejeton des ténèbres Entité convulsive au visage grimaçant Qui de son nom terrasse les briseurs de serments Le silence règne alors Sur le palus central Il hurle de dehors De son chant sépulcral
4.
Au cœur d'un millier de trépas Ces rivages infinis au bord du temps Echo perdu, éclat distant, sursaut tremblant Lueur captive, les ombres veillent Ironie furtive, horrible sommeil Elle abandonne son dernier éclat A l'étreinte mortifère de saturne Gisante dans un millier de trépas A travers les relents nocturnes Lueur captive, les ombres veillent Ironie furtive, horrible sommeil Immergé dans les méandres tourbillonnants Ballotté dans les affres du temps Elle parvient à se hisser A la hauteur des nuées Se baigner dans la lumière Bernant le spectre d'hier Au cœur d'un millier de trépas Sans retenue elle célèbre Cette victoire narquoise Pour entendre hurler les ténèbres Tandis que son être brisé s'embrase Au cœur d'un millier de trépas
5.
La flamme noire danse sur la potence S'affolant en ma présence Elle corrompt l'obscurité du soir En me narguant sur son perchoir Chacun de ses mouvement Est comme une réponse A mes songes déments Que son ombre dénonce Étrange écho à ma haine Reflet tremblant d'une angoisse soudaine Et alors qu'elle dévore Les silhouettes chancelantes Qui nimbent les contreforts De mes contrées rampantes Les volutes s'échappant Des ses entrailles blêmes S'animent machinalement Au rythme de mes blasphèmes J'empoigne d'un geste la lampe narquoise Pour la lancer dans l'eau turquoise Deux ailes immondes jaillissent de la flamme Lorsque l'être céleste éructe ses blâmes Nulle lumière ici Nulle chaleur, nulle couleur Ces souvenirs ruissellent de ses entrailles Nul espoir ici Nulle ardeur, nulle valeur Ces promesses gisent au cœur de la faille Voyez-le devenir Plus noir que le charbon Voyez son corps pourrir Les miasmes ronger son front Le poison embrasant ses ailes Transperce l'obscurité du ciel Alors qu'il hurle son désespoir Les ténèbres chantent à ma gloire
6.
L'Ineffable 06:52
Les silhouettes apaisantes des briseuses de serments Exsudant leurs mystères au seuil de la raison Une pâle réminiscence aux murmures entêtant Irrépressible appel aux investigations Il me semble discerner Dans ce flot d'immondice Le visage convoité Au bord du précipice A chacun des regard Scrutant sa perfection Jaillit un flot d’escarres Déchirant son plastron A chacune de mes découvertes Je la mêne tous droit à sa perte A chacune des révélations S'ameunuise l'ardeur des passions Les restes suppurants Poignards défigurant A l'assaut de son corps Le nectar en ichor C'est comme cette promesse D'un futur sans espoir Splendide prophétesse Souillée par le savoir A chacun des moments de l'agonie du temps Ses contours vacilles à l'approche du néant A chacune de mes questions Elle meurt un peu plus encore Au rythme des mutations Ses arcanes me dévorent
7.

credits

released May 5, 2020

ARTWORK
- All pictures except portrait, and symboles by :
Esoterical Moonbeam (www.facebook.com/esoterical.moonbeam) & Carl Neomalthusian (www.facebook.com/CarlNeomalthusianArt/) (www.carlneomalthusian.com)
Session de la Nouvelle Lune
Cévennes-Occitanie, MMXX -

Release Non Posse Mori Records.

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